Selon la 5ème vague de l’Observatoire National des Stations de Montagne ANMSM-Atout France, les professionnels de la montagne jugent la saison touristique plutôt satisfaisante. Un bémol cependant : la fréquentation plutôt en recul par rapport à celle de la saison précédente, qui était exceptionnelle.
Cette saison 2013-2014 s’est d’ailleurs caractérisée par des pics de fréquentation –vacances de Noël et les deux dernières semaines des vacances d’hiver- et des périodes d’activité plus réduite – inter-vacances notamment.
Pour les vacances de Printemps qui débutent aujourd’hui, les taux prévisionnels sont relativement faibles, mais jugés toutefois meilleurs que l’an passé dans les Alpes de Nord pour l’ensemble des hébergements.
Une saison hivernale 2013-2014 qui a tenu ses promesses
Avec des taux d’occupation pour l’ensemble des lits compris entre 58 et 69%, les stations de montagne se déclarent globalement satisfaites de cette saison hivernale 2013-2014, avec d’importantes nuances selon les périodes. Ainsi, si les professionnels ont enregistré un excellent remplissage au cours des vacances de Noël -de 84 à 94% selon les massifs, jugé indentique à l’an passé dans les Alpes du Nord et en progression pour les autres massifs- la période inter-vacances n°1 apparaît très fluctuante, avec des taux d’occupation variant de 38 à 79% selon les types d’hébergements et les massifs. Ces taux sont perçus en recul pour les meublés et les hôtels dans les Alpes du Nord, stables dans les résidences de tourisme et en recul pour les autres types d’hébergements.
Pour les vacances d’hiver, les taux d’occupation ont été très bons – de 78 à 88% selon les types d’hébergement et les massifs -, avec des perceptions entre hausse et stabilité, exception faite des meublés sud-alpins. La période inter-vacances n°2, avec des taux d’occupation s’échelonnant de 21 à 66% est annoncée en recul pour les meublés alpins.
En termes de niveau de fréquentation touristique global enregistré au cours de la saison, la perception des stations est plutôt satisfaisante, grâce à des périodes d’enneignement exceptionnel. Toutefois, pour la moitié des stations répondantes, cette saison est jugée en recul par rapport à l’an passé. Ce sentiment de baisse concerne principalement des stations sud-alpines, savoyardes et jurassiennes.
Parmi les clientèles internationales, les Britanniques l’emportent dans les Alpes du Nord pour toutes les capacités de stations, ainsi que pour celle de haute et basse altitude. Les clientèles de l’Europe de l’Est l’emportent dans les Alpes du Sud, tout comme les Espagnols dans les Pyrénées et les Suisses dans les montagnes du Jura.
Pour les professionnels de la montagne, les efforts réalisés en termes d’offres promotionnelles et de communication constituent des facteurs majeurs impactants positivement la fréquentation. En revanche, la structure du calendrier scolaire, la conjoncture économique tendue ainsi que les impacts directs ou indirects des événements internationaux ont constitué des freins majeurs à la fréquentation touristique dans les stations de montagne.
Concernant les consommations au sein des restaurants, elles sont jugées identiques à l’an passé dans les stations nord-alpines, qui annoncent toutefois des ventes en recul au sein des commerces. Les stations sud-alpines annoncent quant à elles une baisse de ces deux postes de consommation. Les stations jurassiennes les jugent stables.
Tendance qui se confirme année après année : les réservations de dernière minute sont jugées plus nombreuses que l’an passé pour tous les massifs, exception faite des stations sud-alpines, pour lesquelles une stabilité est constatée. Les courts séjours apparaissent quant à eux en hausse dans les Alpes du Nord, les Alpes du Sud, les Pyrénées et le Massif Central, et équivalents dans le Jura. Enfin, les ventes de séjours « tous compris » sont estimées en recul par rapport à la saison précédente dans les Alpes du Nord et stables dans les Alpes du Sud.
Globalement, la perception de la pratique des activités touristiques est partagée entre hausse et stabilité selon les massifs. Des perceptions de recul se concentrent toutefois dans les Alpes du Sud pour le ski nordique.
Pour la période inter-vacances n°2, les taux d’occupation se sont échelonnés de 17 à 59% selon les massifs et les types d’hébergement. Ils sont annoncés en recul pour les meublés et les hôtels sud- alpins et pyrénéens et stables pour les résidences de tourisme et les hôtels nord-alpins. Selon les professionnels, ce niveau relativement faible de fréquentation s’explique par un ensemble de facteurs, parmi lesquelles la structure des vacances scolaires, l’absence de vacances internationales et la conjoncture économique sensible.
Source : ANMSM avril 2014