Quels sont les cinq conseils à retenir de ces journées ?
– Adapter son offre au collaboratif : les sites issus de l’économie dite collaborative (BlaBlaCar, AirBnB, Uber, Cookening, Vayable, etc.). connaissent un succès exponentiel. C’est maintenant aux acteurs du tourisme de réfléchir ensemble pour adapter leurs offres en fonction de ces nouveaux comportements de consommation au risque de se priver d’une partie grandissante de la clientèle.
Pour la montagne c’est l’idéal : souvent les stations (pour les plus petites ou dans les Pyrénées) sont mal desservies par le rail et l’offre d’hébergement classique n’est parfois pas suffisante..
– Humaniser son accueil : le client n’est pas dupe, il a besoin de personnalisation, d’une sélection d’offres qui ne se limite pas aux seuls adhérents de l’Office de tourisme… Il a envie d’obtenir les conseils éclairés des locaux en allant jusqu’à s’adresser au conseiller en séjour : « Et vous, qu’est-ce que vous choisiriez ? ».
– Répondre aux besoins concrets : les premiers critères de choix des internautes lors de la préparation de leur séjour sont aujourd’hui le budget, les paysages, le climat, la qualité des hébergements, le dépaysement (Source Baromètre 2015 Raffour Interactif). Par ailleurs, la nouvelle génération de touristes veut de plus en plus pouvoir réserver ses activités en ligne. Il est donc nécessaire d’adapter son site internet à ces critères afin de répondre aux besoins concrets exprimés par les internautes.
Pour la montagne : penser aux autres site web présents sur votre territoire, apporter une politique de liens si vous ne proposez pas vous-même ces services..
– Communiquer de façon créative et séduisante : il s’agit de changer son image grâce à une mise en scène de son offre : storytelling, envers du décor, test d’activité et même happening. En complément de la production de ses propres contenus (articles, photos, vidéos, etc.) il faut diversifier sa communication en s’appuyant sur les influenceurs (habitants, blogueurs ou touristes actifs sur les réseaux sociaux) comme par exemple autour du #MyAuvergne. « Il faut « rocker » sa communication : ne pas être consensuel : faut se lâcher : les gens aiment ça ».
Pour ça la montagne est bien lotie : quoi de plus beau que le terrain de jeu de la Montagne pour développer une communication « créative », on est surpris du manque de communication des OT auprès des professionnels, leur News sont souvent « peu attractive »
– Inventer un nouveau management : est-ce que le numérique va changer nos métiers tout en nous laissant tranquilles dans notre organisation de travail ? Il y a forcément des répercussions dans les petites comme les grosses structures qui doivent revoir leur organisation pour plus de transversalité, collaboration, co-construction, créativité et d’innovation. « Le plus gros danger dans les moments de turbulence n’est pas la turbulence elle-même, c’est d’agir avec la logique d’hier. » (Peter Drucker). À l’heure où le secteur du tourisme est en pleine mutation, il faut avoir de l’audace et savoir prendre des risques. En d’autres termes, il faut savoir sortir de sa zone de confort comme l’a dit humblement et brillamment Sophie Moreau dans son 15’ chrono.
Source : d’après Pro Auvergne Tourisme en collaboration avec les Animateurs Numériques de Territoire en Auvergne Nov 2015 et notes de la rédaction.