Petit rappel avant que l’on aille plus loin dans les explications sur le métier de Musher : «le terme est d’origine française», nous rappelle Cédric notre accompagnateur pour la journée.
Bien sûr, l’utilisation des chiens pour le traineau vient du grand Nord, mais le terme vient d’une prononciation erronée des anglophones, qui pour faire partir leurs chiens devaient crier « marche ». Prononcé à l’anglaise « mashe », l’ordre donne ensuite son nom à la pratique des chiens de traineaux : les Mushers, le Mushing ou les Musheuses.
Le Mushing est aujourd’hui un sport de pleine nature fait pour le loisir ou encore les courses, alors qu’autrefois c’était surtout un moyen de transport des peuples du Grand Nord.
D’un point de vue touristique, le gros de l’activité se déroule en hiver et permet de proposer toute une panoplie d’activités ludiques comme celle d’apprendre à conduire un petit traineau à chien.
Le traineau peut être mené par trois à quatre chiens selon la qualité de la neige : plus la neige est dure moins il faudra de chiens et plus ça glissera !
Quatre races de chiens de traineaux et un croisement complètent la meute
Les chiens utilisés pour le « Mushing » sont des chiens qui ont été sélectionnés pour ça, leur habileté et leur capacité à courir et tracter des charges et des hommes.
On a tout d’abord le Husky de Sibérie qui est le plus connu avec ses yeux généralement clairs et une robe bicolore reconnaissable entre toutes avec ses oreilles en pointe ; il vient de la Sibérie : c’est le chien de traineau mythique par excellence, mais pour autant, ce n’est pas le plus utilisé car plus compliqué à gérer qu’un « Alaskan » et moins rapide.
Vient ensuite le Malamute d’Alaska qui est de grande taille et qui est vigoureux, puis vient le Samoyède qui est un chien doux et affectueux, il passe son temps à japper et semble jouer ; c’est avant tout un chien de berger qui a été sélectionné et utiliser pour le transport : c’est le plus « sexy » de la meute et on craque pour son poil touffu et fourni.
Enfin, on trouve le Groenlandais qui vient des peuples inuit du Groenland du Canada qui a le poil laineux et les oreilles pointées vers l’avant.
Viennent ensuite les croisements entre chiens européens et chiens nordiques : les Alaskans, chez qui on a conservé le goût de courir et qui sont de fait, robustes et complets dans leur performance.
Les chiens sont des animaux vivants en meute et il y a donc une hiérarchie. Chaque chien a sa place et son ordre dans le groupe social ; du coup, les mushers adaptent la meute et le type de chiens pour les intégrer sur la ligne de trait.
Jusqu’à 4800 calories par jours pour de grands sportifs !
Les chiens de traineaux sont de grands sportifs, pour assurer leur équilibre et leur santé ; on leur donne des croquettes à haute énergie jusqu’à 4800 calories par jour pour tenir au froid et dans la course.
Le musher, c’est un travail toute l’année ; il sait conduire un traineau mais surtout, il sait s’occuper de sa meute. Le musher c’est aussi un mode de vie car il faut s’occuper des chiens tous les jours 365 jours par an, les entretenir, les nourrir et ceci toute l’année, ce qui fait conclure Cédric notre Musher que «c’est bien plus qu’un métier».
Le site du tournage dans les Pyrénées : angaka.com